Faut-il passer à Mandriva 2007.1 Spring ?

Dans cet article, vous lirez ma découverte de la Mandriva 2007 Spring (numérotée 2007.1). Nouveautés, changements, inconvénients, améliorations, problèmes... Passons tout en revue.

Pour mon essai, j’ai utilisé un ordinateur portable Acer Travelmate 2493 de base et la mandriva free edition en DVD. Notez que les version 3 à 7 CD ont disparus. Il reste deux versions 1 CD et plusieurs versions DVD.

Au démarrage du DVD d’installation, le logo mandriva apparait avec un effet visuel. Gadget mais de bonne augure : les membres du club mandriva avaient reproché à Mandriva un esthétisme tout à ,fait discutable les années précédentes. Et en effet, cette fois, le fond d’écran est d’un aspect irréprochable : bleu mais tout en finesse avec dans les coins haut-gauche et bas-droite en bleu clair des fleurs et feuilles discretes qui se rejoignent par une ondulation faisant penser à un pliage. Finies les couleurs criardes, et les petits carrés sans saveur.

Installation

Première question : vous voulez installer mandriva Spring ou bien lancer votre disque dur ? Alors, là j’étais parti à la machine café donc il m’a lancé l’OS de mon disque dur.

Après avoir redémarré, j’ai enfin pu lancer l’installation proprement dite. Comme à mon habitude, je prend à peine le temps de lire les écrans : français, suivant, suivant, suivant... Ah tiens. lors du choix de l’endroit où installer la mandriva, il me propose "supprimer Windows" qui est venu remplacer "effacer le disque dur" des anciennes versions. Dis, Monsieur mandriva, si je réponds "oui" tu m’envoies tes félicitations ???

Blague à part, je veux ici faire cohabiter les deux donc je choisis "partitionnement manuel" et je redimensionne la partition NTFS. De 80 Go, elle redescend à 20 Go. Aucun souci de ce côté-là, Windows fera son « check disk » au prochain lancement et ça roulera sans souci.

Une fois la partition réduite, je sélectionne "partitionnement automatique" : simple, rapide et sans souci. Et oui, si vous choisissez un partitionnemement manuel dans le premier écran de sélection, vous pouvez vous contenter de libérer l’espace que vous souhaitez puis faire un partitionnement automatique. C’est extrèmement confortable : pas de question à se poser, des proportions judicieuses, bref sans souci.

Pour la reconnaissance matérielle et le choix des paquetages, on retrouve la qualité impressionnante d’une distribution mandriva. Rappelons quand même aux windowsiens qui hésitent encore à essayer : le DVD mandriva contient non seulement le système d’exploitation, mais également un nombre impressionnant de de drivers matériels et toutes sortes de logiciels. Contrairement à Windows, vous avez ici tout sur un seul DVD : système d’exploitation, suites office, outils bureautiques divers, logiciels multimedia divers, des jeux, des environnements de développement, des logiciels serveurs, les logiciels pour utiliser la plupart des scanners, appareils photos, clefs usb, imprimantes.

Disons le clairement il y a tellement de logiciels que s’il vous fallait tous les essayer, vous n’auriez plus le temps de lire mes articles pendant plusieurs semaines ou mois...

Si on devait effectuer une comparaison, il faudrait mettre sur l’autre plateau de la balance tous les produits microsoft grand public + tous les produits microsoft "pro" et ajouter également les produits d’autres éditeurs comme Adobe, Symantec...

Utilisation

Bref, revenons à nos moutons : l’installation se termine sans histoire. Depuis 10 ans, Mandriva a acquis un savoir-faire impressionnant qui se concrétise bien par la facilité d’installation de linux ;

Au premier lancement, une grosse surprise : Mandriva préfère désormais Grub à Lilo. Ce sont deux lanceurs de système d’exploitation (Le bios donne les commandes à un lanceur qui charge en mémoire votre système d’exploitation, quelqu’il soit, et ensuite lui donne les commandes) qui permettent de choisir son système d’exploitation lorsque plusieurs sont disponibles (Windows a également un lanceur qui propose un mode sans échec ou un mode normal). Je m’étais habitué à la syntaxe lilo mis peu importe pourvu que ça marche.

Et ça marche ! Alors soyons fou : testons les dernières nouveautés. Beryl Compiz et Metisse sont 3 modèles de gestion 3D des fenêtres. J’essaye... Et ça marche ! Bon finalement après essai, je resterais en Compiz. Metisse et Beryl font des fenetres qui pivotent et se déforment mais je n’aime pas ça avec ma vue déjà bien déficiente. Par contre, Compiz peut être bien pour gérer les mutiples bureaux.

il reste quand même quelques petites imperfections :
 par deux fois, j’ai vu la barre de titre disparaitre après un plantage de kwin en restauration de session. Mais cela se rétablit très simplement par un brutal CTRL+ALT+BACKSPACE (redémarrage de la session).
 ma carte wifi prism2 n’a été reconnue qu’après tâtonnement (il manquait le « alias wlan0 prism2 _usb » dans le modprobe.conf qui est apparu par enchantement, je ne sais pas trop comment mais depuis plus de souci)
 Thunderbird lance Konqueror quand je clique sur un lien alors que j’ai installé Firefox
 mes touches spéciales Acer ont eu également besoin d’un peu de bidouille (ça fera l’objet d’un projet article) mais je ne peux pas en faire un reproche : mon portable est neuf et c’est une nouvelle série du fabricant

Conclusion

J’écris cet article tout en suivant l’AG de mon LUG par IRC et je saute de l’un à l’autre grace à Compiz. Cette distribution atteint un équilibre vraiment impressionnant, facile à utliser, fraiche autant que peut l’indiquer son nom. Elle devrait être appréciée par les néolinuxiens mais aussi, et ça je ne l’avais jamais dit des précédentes versions, par les vieux linuxiens qui cherchent un peu de nouveautés sans sacrifier à la robustesse. 2005 aura été l’année de flottement chez Mandriva. 2006 était l’année de la remise en question et des choix douloureux et 2007 est définitivement une renaissance avec la « One » qui devient mature, la 2007 puis la spring qui lancent des nouveautés ambitieuses, bien plus vite que des sociétés ayant beaucoup plus de moyens, et sans sacrifier la finition. Lorsque l’on ajoute à cela le nouveau wiki pour tous les utlisateurs, le club de plus en plus ouvert au non-cotisants et malgré les ballotages financiers de l’action mandriva, il y a là un vrai tour de force ! Alors oui, il faut passer à mandriva Linux 2007.1 Spring